2 février 2015

Où l'on traite du chauffe-eau thermonucléaire de sa race

"La réglementation thermique RT 2012 a pour but de fixer une limite maximale à la consommation énergétique des bâtiments neufs pour le chauffage, la ventilation, la climatisation, la production d’eau chaude sanitaire et l'éclairage."
Elle impose entre autres : une étude thermique hors de prix, des ouvertures si grandes que le maçon a moins de travail que le vitrier, une isolation à rendre jaloux un navire frigorifique, une étanchéité à l'air digne de l'ISS interdisant du coup la consommation de cassoulet (ou autres aliments détonants), de se chauffer avec un poêle à croquettes (a-t-on encore vraiment besoin de se chauffer, avec une telle isolation ?), d'avoir une VMC validée par l'Institut Pasteur et de produire l'eau chaude grâce à un chauffe-eau THERMODYNAMIQUE... Un chauffe-eau thermodynamique, ça ressemble à ça :


C'est génial : ça fonctionne comme un frigo pour faire du chaud !!! Ça pue l'embrouille, mais c'est pourtant bien un frigo qui chauffe de l'eau.

Ça consomme 3 fois moins d'électricité (sur le papier) et on a toujours de l'eau chaude pour tout le monde (euh, même quand les sales gosses s'endorment sous la douche ?). Tant de perfection a un coût : aux environs de 2000€ pour 250 L... Un chauffe-eau normal en vaut 4 à 6 fois moins... Espérons que la durée de vie du machin soit supérieure à sa durée d'amortissement. Mais bon, c'est pour la bonne cause : "c'est pour sauver les orang-outans !" comme dit Mr Bidochon.


Là où la blague cesse d'être une blague, c'est qu'en plus de lui donner de l'eau à boire et de l’électricité à manger, il faut fournir à ce petit chéri de l'air à respirer... Oui mais pas n'importe quel air : de l'air de l'extérieur ! Autrement dit, il faut percer un trou de 20 cm de diamètre dans un mur pour capturer de l'air, l'amener à ce frigo dégénéré par un tuyau, et reconduire l'air dehors par un autre tuyau et un autre trou (génial pour l'étanchéité...).

Tout ça en prenant soin de ce qu'aucun tuyau ne traverse une fenêtre, un poteau en béton, un morceau de charpente... Et puis si on pouvait toujours ouvrir la fenêtre ou manœuvrer les vannes des clarinettes d'eau, ce serait bien quand même... Il faut dire que l'architecte a dessiné les plans du cellier en se basant sur l'encombrement et les besoins d'un chauffe-eau normal et que, du coup, ça coince...

Après avoir passé la journée (et une partie de la nuit...) à retourner mentalement ce p... de chauffe-eau dans tout le cellier, à mettre des tuyaux de partout, à percer le mur, à couper la charpente, je pense avoir enfin trouvé la solution...
Jusqu'au prochain retournage de tête : je parierai bien sur la VMC, moi...

Merci RT 2012 !

PS : bien avant l'installation du chauffe-eau, on revient au présent : en fin de semaine, les maçons vont commencer l'élévation de la maison !
 

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